Les maternités dites tardives en France : enjeu de santé publique ou dissidence sociale ?

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2011

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Laure Moguérou et al., « Les maternités dites tardives en France : enjeu de santé publique ou dissidence sociale ? », Nouvelles Questions Féministes, ID : 10670/1.4dtani


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Dans un avis rendu public en 2005, le Haut Comité à la population et à la famille s’inquiétait du retard de l’âge à la première maternité, soulignant les risques sanitaires associés pour l’enfant et pour la mère. Cet article, à travers l’étude de la notion de maternités dites tardives, de leurs caractéristiques démographiques et sociales, des discours et préconisations qui ont accompagné la découverte du « problème », a dévoilé les enjeux sous-jacents de cette préoccupation sociale renouvelée. Nous montrons que la tentative de problématisation sociale des premières maternités tardives, présentées comme un enjeu de santé publique mais plus encore comme un véritable problème pour la société, apparaît comme une volonté de (ré)assigner les femmes à la norme procréative dominante, dans laquelle l’âge de ces dernières tient une place centrale. Le traitement social des maternités dites tardives révèle ainsi le poids des tensions normatives auxquelles sont confrontées les femmes. Il montre combien la « dissidence » de celles qui refusent de se laisser enfermer dans les temps socialement et médicalement prescrits ainsi que la signification que cette liberté peut prendre en regard de la reproduction des rapports sociaux de sexe dérangent.

In an notice made public in 2005, the High Committee to the Population and to the Family worried about the delay of the age in the first maternity, underlining the sanitary risks associated for the child and for the mother. This article through the study of the notion of late said maternities, their demographic and social characteristics, speeches and recommendations which accompanied the discovery of the « problem », reveals the stakes underjacent of this renewed social concern. We show that this social concern of the first late maternities, presented as a stake in public health but more still as a real problem for the society, appears as a will to assign the women to the dominant procreative standard, in which the age of these last ones holds a central place. The social treatment of the late said maternities so reveals the weight of the normative tensions with which are women confronted. It shows how much the « dissidence » of those who refuse to be allowed lock in time socially and medically prescribed as well as the meaning which this freedom can take compared to the reproduction of gender disturb.

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