Porteurs, mendiants, gentilshommes : La construction sociale du pouvoir politique (Rome, XVIe-XVIIe siècle)

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2013

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Eleonora Canepari, « Porteurs, mendiants, gentilshommes : La construction sociale du pouvoir politique (Rome, XVIe-XVIIe siècle) », Annales. Histoire, Sciences Sociales, ID : 10670/1.4ggeds


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À travers l’utilisation de la notion de configuration de Norbert Elias et de modèles fondés sur la nature relationnelle du pouvoir (la relation patron-client, l’entrepreneur et le big-man), l’article a pour but de porter l’attention sur le rôle clé joué par les liens entre les élites et les couches populaires dans le processus de construction du pouvoir local. La forte mobilité sociale des élites romaines fait du quartier un espace politiquement ouvert : aucune liste officielle des membres de l’aristocratie n’existe avant le XVIIIe siècle, et le Statut de Rome (1580) se contente de définir le candidat aux charges municipales comme « un homme illustre du quartier ». Dans ce contexte, l’ancrage territorial est un élément essentiel dans la conquête du pouvoir local. Des chaînes d’interrelations unissent verticalement les couches les plus basses de la population aux familles de la noblesse. Grâce à des sources judiciaires, aux actes notariés et aux livres de comptes, l’article s’attache à montrer la forte personnalisation des échanges entre élites et couches populaires et l’enchevêtrement entre transactions économiques et relations sociales, ce qui est à la base de la formation de réseaux de clientèle locaux.

Holders, Beggars, and Gentlemen: The Social Construction of Political Power in Rome During the Sixteenth and Seventeenth Centuries Employing Norbert Elias’s notion of configuration and referring to models based on the relational nature of power (patron-client relationship, entrepreneur and big man), this article highlights how the relationship between the elite and the lower classes played a crucial role in the establishment of local power. The high degree of social mobility amongst the Roman elite made the neighborhood a politically open space: an official list of the aristocracy’s members was not available until the eighteenth century, and the Statute of Rome (1580) simply defined an eligible candidate for local offices as “a notable man from the neighborhood.” In this context, strong territorial connections were key when it came to gaining local power. An interconnected network of relationships linked the lower classes and noble families vertically. Through judicial sources, notarial records, and account books, this article presents the highly personalized nature of exchanges between the elite and the lower classes in addition to the complex web of economic transactions and social relations, which was essential to the creation of a local network of clients.

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