Droit, libéralisme et vie commune

Fiche du document

Date

2016

Discipline
Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Collection

Cairn.info

Organisation

Cairn

Licence

Cairn

Résumé Fr En

Le projet libéral est celui d’une société où chacun pourrait vivre « comme il l’entend » – libre, dès lors, de faire ce qu’il veut de son corps, de son temps ou de son argent – et dont l’État devrait seulement veiller à ce que la liberté des uns ne nuise pas à celle des autres. À ce titre, il ne reconnaît donc que la vie privée, dont il n’a rien à dire, et la vie publique, réglée par la seule instance du Droit abstrait et « axiologiquement neutre ». C’est ainsi l’idée même de vie commune, toujours suspecte de réintroduire une idéologie du Bien, qui finit par disparaître au profit de la seule coexistence pacifique d’individus supposés « mutuellement indifférents ». Mais sans une référence minimale à l’idée de monde commun, peut-on encore parler de « société » ?

The liberal project is one of a society where everyone can live “as he sees fit” —free from the moment where he can do as he wishes with his body, his time or his money— where the State's only role is to make sure that one's freedom doesn't become a nuisance to the freedom of others. In this capacity, the State recognizes that they have nothing to say about one’s “private life,” and that “public life” is regulated by a single instance of abstract law and is “axiologically neutral.” It is in this manner that even the idea of communal life, always suspected of reintroducing the ideology of Good, ends by disappearing to the benefit of the single peaceful coexistence of individuals assumed to be “mutually indifferent.” However, without at least reference to the idea of communal life, can we still speak of “society?”

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en