Dominique Garcia, protohistorien, professeur à l’université d’Aix-Marseille, et président de l’Institut national de recherche de l’archéologie préventive raconte son parcours d’archéologue

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12 mai 2017

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Dominique Garcia et al., « Dominique Garcia, protohistorien, professeur à l’université d’Aix-Marseille, et président de l’Institut national de recherche de l’archéologie préventive raconte son parcours d’archéologue », Ganoub, archives sonores de la recherche, ID : 10670/1.4jgbax


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Dominique Garcia est archéologue, mais se définit aussi comme historien. Fils de languedocien, il découvre l’archéologie au lycée, grâce à une association locale animée par un enseignant de lettres classiques. Il participe ainsi à des fouilles dans l'Hérault, et découvre des objets archéologiques illustrant des repères spatio-temporels de l’histoire. Après son baccalauréat littéraire, il s’inscrit à l’Université Paul-Valéry de Montpellier en double licence d’histoire de l’Art et d’archéologie. Il fait ensuite une maîtrise d’archéologie, puis passe un diplôme d’études approfondies en 1986 en étudiant le commerce des céréales en Méditerranée, écrit qui sera publié par le CNRS. Pendant toutes ses études, il participe à des chantiers archéologiques, et souligne que si l’archéologie n’était à l’époque pas un secteur prometteur en termes d’emploi, c’est paradoxalement ces fouilles qui lui ont permis de financer ses études. En effet, la communauté qualifiée était beaucoup plus restreinte qu’aujourd’hui, avec peu de chercheurs en université, quelques-uns au CNRS, ou professionnels de la Culture, mais fédérée dans une association nationale. Il existait d’ailleurs une fédération des archéologues dans l’Hérault, qui offrait la possibilité aux jeunes d’accéder aux professionnels et aux centres de ressources. Il souligne cependant qu’à l’époque au sein des universités, les enseignants d’archéologie étaient des agrégés d’histoire ou de lettres classiques, formés ensuite à l’École d’Athènes. Ils étaient plutôt tournés vers l’enseignement d’une archéologie monumentale grecque ou romaine, mais peu nationale ou locale. Toutefois, l’archéologie en France a progressivement évolué, Dominique Garcia se situant dans ce courant, comme un homme du terrain, fouillant et menant des chantiers de sauvegarde ou programmés en France, et à l’étranger. En 1989, il soutient son doctorat d’histoire et civilisation d’Antiquité, à l’Université Paul-Valéry, sous la direction de Christian Llinas. Sa thèse résulte des travaux méthodiques qu’il a menés sur le terrain dans la région de l’Hérault, révélant un schéma économique, historique de la protohistoire méridionale entre deux aires culturelles, ibères et ligures. Il est ensuite nommé maître de conférences en 1992, à l’Université d’Aix-en-Provence sur un poste d’enseignement de la préhistoire, cependant, les circonstances l’amènent finalement à enseigner l’histoire grecque, romaine et l’archéologie. Il continue parallèlement de travailler sur les chantiers et dirige des fouilles, notamment sur le chantier de Lattes. Pour son habilitation à diriger la recherche, il s’est penché sur le processus d’urbanisation protohistorique en Méditerranée nord-occidentale. Il soutient avec Philippe Leveau comme tuteur son dossier en 2000 à l’Université d’Aix-en-Provence et montre dans son mémoire d’égo-histoire comment son parcours s’est construit dans l’évolution de sa discipline. En effet, depuis ses débuts, l’archéologie s’est considérablement développée, puisqu’on compte aujourd’hui près de 2000 archéologues à l’Institut national de recherche de l’archéologie préventive (INRAP). La discipline s’est professionnalisée et structurée, l’association des archéologues de France se transformant en un institut national. Les archéologues organisent des fouilles désormais sur tout le territoire national. Et comme hier, explique l’archéologue, les habitants les découvrent avec intérêt, et s’approprient alors le terrain. L’archéologie est ainsi, de prime abord une discipline abordable des sciences humaines, chacun pouvant rentrer dans le jeu des hypothèses. De plus, les chantiers valorisent un terroir, un patrimoine qui va au-delà du localisme, puisque les objets archéologiques sont un moyen de relayer d’une part, le passé au présent, et l’individu à un espace plus large, à une communauté. Dominique Garcia a d’ailleurs écrit récemment un livre avec Hervé Le Bras sur l’archéologie des migrations de la préhistoire à l‘époque contemporaine.

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