Faire feu de tout bois : Topor et les industries culturelles

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2017

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Christophe Gauthier, « Faire feu de tout bois : Topor et les industries culturelles », Sociétés & Représentations, ID : 10670/1.4m4s79


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Roland Topor n’a jamais souhaité être enfermé dans la seule profession de dessinateur, et l’une de ses principales caractéristiques est bien la manière dont il s’est approprié les industries culturelles de son temps, qu’il s’agisse du cinéma ou de la télévision, dans des genres symboliquement illégitimes (le dessin animé pas vraiment pour les enfants, la télévision pas tout à fait pour les adultes). Cette grande diversité l’a conduit à mettre en place des stratégies bien particulières. On en identifiera trois. La première concerne les réemplois multiples de ses dessins, dans des revues aux statuts eux-mêmes très divers. La deuxième intéresse le public, et le trouble intentionnel dans lequel La planète sauvage jette la critique de son temps, alors que l’on ne saurait considérer un film d’animation comme un objet qui ne soit pas destiné aux enfants. La troisième, enfin, vient perturber la place de l’auteur, tant les collaborations multiples auxquelles se livre Roland Topor semblent à contre-courant d’une représentation convenue d’un artiste unique détenant le contrôle sur son œuvre. Autant de manières de « désorienter » son travail, qui montrent combien l’utilisation des industries culturelles peut s’avérer féconde dans une démarche d’artiste qui a toujours cherché à s’affranchir des stéréotypes.

Anything and Everything: Topor and the Cultural IndustriesRoland Topor never wished to be confined to the profession of illustrator alone, and one of things that certainly characterized his work was the way in which he appropriated the cultural industries of his time, whether it be cinema or television, in symbolically illegitimate genres (cartoons, but not really for children, television, but not quite for adults). This great diversity led him to implement highly distinctive strategies. We will identify three. The first concerns the multiple re-use of his drawings, in journals that themselves are structurally very diverse, while the second concerns the audience and the intentional disorder in which The Wild Planet throws down a critique of its time, even though the notion of an animated film not being intended for children left viewers disconcerted. The third, finally, disturbs the place of the author, such is the extent to which the various collaborations in which Roland Topor engaged seem to go against the grain of an agreed representation of a unique artist exercising control over his work. These are just some examples of “disorientation” in his work and they show the extent to which the use of cultural industries can prove fertile in an artistic approach that always sought to free itself of stereotypes.

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