Un ancien militant communiste à Marseille, rédacteur au journal Rouge Midi, parle de son engagement et raconte ses actes militants dans les années 1930 et 1940

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1983

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Patrice Robert et al., « Un ancien militant communiste à Marseille, rédacteur au journal Rouge Midi, parle de son engagement et raconte ses actes militants dans les années 1930 et 1940 », Ganoub, archives sonores de la recherche, ID : 10670/1.4ny88d


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L'informateur relate, selon ses termes, une vie marquée par les luttes révolutionnaires. Il est né dans une famille chrétienne qu'il qualifie de "révolutionnaire". Son père, dont il retrace brièvement le parcours, était verrier. Il évoque le modèle de la révolution bolchévique pour les ouvriers français des années 1920 et la création du Parti Communiste Français (PCF). L'informateur fréquentait l'école libre (collège Saint-Augustin). Son frère aîné faisait partie de la cellule PC de Saint-Loup (à Marseille). Il s'agissait pour lui d'une double vie de religion et d'engagement. Il évoque l'Abbé Perrin qui impulsait les jeunes dans la voie de la Jeunesse Ouvrière Chrétienne (JOC) par son discours en faveur des luttes sociales. Au niveau professionnel, il entre dans une imprimerie où il apprend le métier de typographe, entre à Marseille Matin, journal de Sabiani, alors maire de Marseille. A ce moment-là, il participe à sa première grève. Il participe aux mouvements de 1936 en tant qu'employé à l'imprimerie de la rue Sainte. Il parle de l'instabilité du travail dans l'imprimerie, de sa participation au journal Rouge Midi (il développe d'ailleurs l'histoire et le développement du journal). En difficultés lors des répressions de 1936 à 1938, il raconte dans quelles circonstances son équipe est parvenue à maintenir la publication. Il aborde les élections législatives de 1936 à Marseille et le déclin de Sabiani perdant son siège, au bénéfice de Billoux. Il évoque les détails d'un meeting entre la porte d'Aix et Saint-Lazare. Il dénonce l'attitude de la bourgeoisie française face à Hitler, analyse les concessions faites par la France et donne son point de vue sur le pacte germano-soviétique. L'informateur explique les différences de nature de la guerre de 1939-1945 au cours du temps et comment celle-ci est peu à peu devenue une lutte pour l'indépendance de la France, suscitant une "large union" au delà des idées politiques. Arrêté en 1940, il se souvient de ses quatre années d'enfermement (à Marseille, à Nîmes puis à Eysses) avec des droits communs, des marques de solidarité en prison. Il raconte son évasion et sa préparation en 1943 avec l'aide des surveillants. Il revient sur la période d'après 1936 où il participait à des opérations de ravitaillement en arme durant la guerre d'Espagne, témoin du rôle de Pierre Cot et de celui de Jean Moulin dans ses actions. Il raconte comment, lors de son avant-dernier voyage, les anarchistes ont tenté de saisir les armes et donne son opinion sur le rôle de chacun dans ce conflit. Se penchant sur la période de la fin de la guerre, l'informateur se souvient de la croyance en des changements sociaux à la Libération et le désenchantement provoqué, d'après l'exemple qu'il choisit, par le discours de Maurice Thorez (dissolution des milices patriotiques donnant un coup d'arrêt au Parti Communiste). Il étend également sa critique aux représentants syndicaux, à la permanence de leur occupation de poste les éloignant de la réalité ouvrière, en s'appuyant sur l'exemple du représentant CGT de l'Arsenal de Toulon. L'informateur énonce son point de vue sur la période stalinienne en appelant à la contextualiser. Il se prononce sur la politique de Khrouchtchev. En fin d'entretien, il dit regretter le manque de perspective et de courage de la société française actuelle et dénonce le manque d'investissement sur le territoire dans la modernisation des moyens de production. L'enquêteur intervient peu durant l'entretien. En fin d'enregistrement, deux femmes viennent s'informer sur l'avancement de l'entretien.

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