“The coal beneath the flesh”: Coal Fictions and the Ontology of Fossil Capital

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2021

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Michael Niblett, « “The coal beneath the flesh”: Coal Fictions and the Ontology of Fossil Capital », Études anglaises, ID : 10670/1.4tcrhx


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Cet article montre que les fictions littéraires émanant des communautés de mineurs de charbon reflètent de manière frappante l’ontologie du capitalisme lié aux énergies fossiles. Il se concentre sur des textes de fiction écrits dans les années 1930 par des auteurs des marches du pays minier du nord-est de l’Angleterre et du Pays de Galles. Au Royaume-Uni, cette période fut celle d’une crise de l’industrie charbonnière, touchée non seulement par les conséquences de la Grande Dépression mais aussi par les débuts de la transition du charbon au pétrole en tant que principale source d’énergie dans l’économie mondiale. Dans les récits étudiés ici, l’image du corps du mineur (épuisé par le labeur, blessé par les accidents de puits, pénétré par la suie) devient le lieu signifiant de l’inscription locale de ces pressions systémiques mondiales. Mais l’article montre également que le corps du mineur trouve son pendant dialectique dans le corps surmené et exténué de la ménagère enfermée dans la sphère domestique. Cette association duelle des corps offre une expression figurée à la relation entre travail salarié et travail non rémunéré de reproduction sociale, et sert à révéler la violence genrée constitutive de la logique du capitalisme fondé sur les énergies fossiles.

This article explores how literary fictions emerging from coal-mining communities register with a peculiar salience the ontology of fossil capitalism. It focuses on fiction written in the 1930s by authors from coal frontiers in the northeast of England and South Wales. This was a period of crisis for the UK’s coal industry, which was impacted not only by the fallout from the Great Depression but also by the beginnings of the transition from coal to oil as the dominant energy source powering the world-economy. In the narratives examined here, the image of the miner’s body— exhausted by overwork, mangled by pit accidents, permeated by coal dust—becomes a significant registering device for the localized articulation of these world-systemic pressures. But the article shows, too, how the miner’s body has as its dialectical double the overworked and enervated body of the housewife in the domestic sphere. Through this doubling of bodies, the relationship between wage-labour and the unpaid work of social reproduction is given figurative expression, revealing the gendered violence that is constitutive of capitalism’s fossil-fuelled logic.

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