2006
Cairn
Bertrand Quentin, « Hegel et la matière : le philosophe allemand a-t-il encore quelque chose à nous dire ? », Les Études philosophiques, ID : 10670/1.4tjbzn
Après avoir rappelé les catégories qui dans la Science de la logique et la Philosophie de la nature aident à penser de façon hégélienne la notion de matière (les catégories de « mesure » et celles d’ « espace » et de « temps »), nous indiquons ici à quel point Hegel peut sembler un précurseur de la science du XXe siècle. Est alors analysé en quoi ce genre d’affirmation peut être soutenu mais aussi relativisé. Il apparaît en tout cas que la position de Hegel par rapport à la matière n’est, à bien des égards, pas plus « idéaliste » que la position des physiciens d’aujourd’hui. La matière est pensée par le philosophe allemand comme la trace passagère du processus infini de la réalité – processus qui ne saura s’épuiser dans les diverses constructions (même légitimes) des sciences positives.