6 février 2015
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Ann K. McClellan, « Adeline’s (bankrupt) education fund: Woolf, women, and education in the short fiction », Journal of the Short Story in English, ID : 10670/1.4uq440
Convoquant les outils de la critique féministe et des “cultural studies”, cet article analyse cinq nouvelles en les plaçant dans le cadre de la biographie de Woolf, de ses essais ainsi que de l'histoire de l'enseignement supérieur et des femmes en Grande Bretagne afin de voir comment Woolf a posé le problème des intellectuelles tout en anticipant sur sa théorisation actuelle. Dans les nouvelles, le monde fictionnel contrasté, utopique ou dystopique, des étudiantes, universités et universitaires montre que Woolf croyait fermement à la capacité de l'éducation universitaire à libérer les femmes alors même qu'elle souffrait de n'avoir pu accéder à une telle éducation et à une véritable carrière. L'écart entre sa situation privilégiée et la situation difficile des femmes exclues du système universitaire et de la culture britannique amena Woolf à penser que le manque d'éducation des femmes était la cause directe de toutes les inégalités entre les sexes. Parce qu'elle était à la fois dans le système en tant qu'intellectuelle, enseignante et écrivaine, et hors du système—parce que n'ayant pas eu accès à l'enseignement universitaire et surtout parce que femme—elle put présenter des solutions innovantes au problème de l'éducation des femmes et de l'inégalité entre sexes tout en analysant et critiquant le système universitaire.