Geography of the Inuit Food System in Nunavik : from the land to the Supermarket Géographie du système alimentaire des Inuit du Nunavik : du territoire nourricier au supermarché En Fr

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16 décembre 2019

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Annie Lamalice, « Géographie du système alimentaire des Inuit du Nunavik : du territoire nourricier au supermarché », Archive Ouverte d'INRAE, ID : 10670/1.4w3u1a


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Résumé En Fr

The main objective of this thesis is the characterization and analysis of the transformations of the Nunavik Inuit food system, and particularly the issues raised at the intersection of human-environment interactions and their consequences for Inuit health and well-being. Possible solutions to improve the resilience of the food system in this northern region are explored, the main one being the development of community gardening projects. The collection of data to complete the four articles that make up the body of this thesis took place between October 2015 and March 2019 in the northern villages of Kuujjuaq and Kangiqsujuaq, Nunavik. This research combines different methods, the main one being based on the principles of participatory action research. The results illustrate that traditional foods from hunting, fishing and gathering activities continue to be important drivers of Inuit’s well-being and relationship to the land, despite the fact that they are now consumed in smaller quantities. The loss of mobility and the adoption of a new way of life, accompanied and made possible by the nutritional transition, have disrupted human-environment interactions at different levels. The greatest pressure on the natural environment comes from human activities elsewhere in the world and from a pattern of inconsistent consumption that generates many negative externalities on the environment and human health. Through the food they eat, the Inuit are now connected to the rest of the world through the globalized food system, the complex ramifications of which cover the entire planet. In Nunavik, the defects inherent in the global agri-food production chain are expressed in a very singular way. The intensification of the links between the Inuit economy and the globalized economy contributes to placing the northern territories in a position of unequal exchange and dependence on the producers and suppliers of an exogenous agri-food sector in which northern residents have few opportunities to be heard. Food sovereignty over market foods is thus severely limited.

L’objectif principal de cette thèse est la caractérisation et l’analyse des transformations du système alimentaire des Inuit du Nunavik, et en particulier les enjeux soulevés à l’intersection des interactions humains-milieux, puis les conséquences encourues pour le bien-être et la santé des Inuit. Des pistes de solution pour améliorer la résilience du système alimentaire dans cette région nordique y sont explorées, dont la principale est le développement de projets de jardinage communautaire. La collecte des données pour réaliser les quatre articles qui forment le corps de cette thèse s’est échelonnée entre octobre 2015 et mars 2019 dans les villages nordiques de Kuujjuaq et Kangiqsujuaq, au Nunavik. Différentes méthodes ont été combinées, dont la principale se base sur les principes de la recherche-action participative. Les résultats illustrent que les aliments traditionnels issus des activités de chasse, de pêche et de cueillette demeurent des vecteurs importants de la relation au territoire et du bien-être inuit, malgré le fait qu’ils ne représentent plus qu’une fraction de la diète. La perte de mobilité et l’adoption d’un nouveau mode de vie, accompagnées et rendues possibles par la transition nutritionnelle, ont perturbé les interactions humains-milieux à différents niveaux. La plus grande pression exercée sur l'environnement naturel provient des activités humaines menées ailleurs sur la planète et d’un modèle de consommation incompatible qui génèrent de nombreuses externalités négatives sur l’environnement et la santé humaine. À travers leur alimentation, les Inuit du Nunavik sont dorénavant connectés au reste du monde par le biais du système alimentaire globalisé, dont les ramifications complexes couvrent toute la planète Or, au Nunavik, les défauts inhérents à la chaîne de production agroalimentaire globalisée s’expriment d’une façon bien singulière. L’intensification des liens entre économie inuit et économie globalisée concourt à placer les territoires nordiques dans une position d’échange inégal et de dépendance envers les producteurs et les fournisseurs d’un secteur agroalimentaire exogène au sein duquel les résidents du Nord ont peu d’occasions de se faire entendre. La souveraineté alimentaire à l’égard des aliments du marché est ainsi fortement limitée.

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