Beware of Pity: The League of Nations’ Treatment of Prostitution

Résumé Fr En

Cet article étudie le soutien de la Société des nations aux idées eugénistes. Les campagnes anti-prostitution menées par la Société des nations peuvent être entendues comme une expérience d’internationalisme, car l’organisation s’est attaquée à une question qui était jusqu’alors considérée comme relevant de la sphère nationale. Elle a mis sur pied un réseau d’experts qui ont diffusé diverses idées autour de la « déficience mentale » des prostituées. Ce faisant, la Société des nations ne s’est pas démarquée d’une époque où les interprétations biologiques du crime et de la déviance étaient courantes. Ce qui est plus surprenant, c’est qu’elle soit parvenue à dissimuler son intérêt pour les théories eugénistes au regard de la critique contemporaine comme à celui des chercheurs d’aujourd’hui.

This article analyzes the League of Nations’ support of eugenic ideas. The League’s anti-prostitution campaigns can be understood as an experiment in internationalism, as it stretched its mandate to tackle an issue that had hitherto been regarded as a national problem. The organization built a web of experts that circulated various ideas around the “mental deficiency” of prostitutes. As such, the League was not an exception in a period in which biological understandings of crime and deviancy were common. What is surprising is that the League succeeded in concealing its flirting with eugenics from both contemporary critics and present-day scholars.

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