Review of factors in schizophrenia contributing to anhedonia

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2018

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E. MONNIER, « Review of factors in schizophrenia contributing to anhedonia », Serveur académique Lausannois, ID : 10670/1.5231ts


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La prévalence de la schizophrénie est relativement élevée (7.2/1000) (1), et représente en Suisse 12.8% des maladies psychiatriques diagnostiquée lors d’un séjour hospitalier chez les femmes, et 17.1% chez les hommes (2), et est responsable de longs séjours, allant de 60 à 80 jours par 1000 habitants (2). Les symptômes sont parfois sévères et invalidants, et le diagnostic de la maladie est souvent fait tardivement. Les symptômes qui peuvent accompagner une schizophrénie sont nombreux. On parle de symptômes positifs et négatifs. Les symptômes positifs comprennent entre autres les hallucinations, les idées délirantes, les troubles de la pensée, etc. Les symptômes négatifs peuvent être catégorisés en deux catégories : les déficits de l’expression et les déficits de la motivation (3) parmi lesquels on retrouve l’anhédonie, l’aboulie, les émoussements de l’affect, etc. (4). L’anhédonie est un symptôme négatif de la schizophrénie qui consiste en la diminution ou l’absence de plaisir. Cette notion n’est pas toujours définie de manière identique selon les articles, parfois considérée comme l’absence complète de plaisir, alors qu’elle est considérée par d’autres articles déjà comme une diminution du plaisir. Selon Ho et Sommers, jusqu’à 45% des articles cités ne donnent pas de définition claire de l’anhédonie, et les autres articles utilisent des définitions qui varient d’un article à l’autre (5). Dans cette revue, nous utiliserons la définition reprise dans le travail de Ho et Sommers : « l’anhédonie est le sentiment d’une capacité diminuée à ressentir le plaisir, là où des activités auparavant considérées comme agréables ne sont plus considérées comme telles. » (5) Il existe deux types principaux d’anhédonie, en fonction du stimulus concerné : l’anhédonie sociale et l’anhédonie physique (6). L’anhédonie sociale correspond à une diminution du plaisir éprouvé lors de diverses activités et interactions sociales (7), alors que l’anhédonie physique correspond à une diminution de plaisir lors de la pratique d’activité n’impliquant pas directement des interactions sociales (6). Le plaisir peut lui aussi être séparé en plusieurs catégories principales : le plaisir consommé, qui correspond à une baisse de plaisir « sur le moment » comme par exemple lors de la dégustation d’un plat, et le plaisir anticipé, qui correspond à l’anticipation d’un évènement procurant du plaisir, par exemple saliver à l’idée d’un bon plat (6). A ces deux notions s’ajoute encore une dernière notion, le reward learning, ou apprentissage de la recompense, qui correspond à la capacité de l’individu à évaluer la probabilité d’obtenir une récompense ou d’éviter une punition sur la base de ses expériences précédentes, et à agir en conséquence (8,9). Chacun de ces différents types de plaisirs seraient associés à certains circuits neuraux et neurotransmetteurs du système de récompense. L’anticipation et l’apprentissage du plaisir seraient principalement médiée par les systèmes dopaminergiques (8,10,11), et le plaisir consommé serait orchestrée principalement par un système opioïdergique (10,12). Il existe par conséquent des anhédonie associés à l’absence de ces plaisirs 3 spécifique : l’anhédonie anticipée (selon les articles : anhédonie motivationnelle, « incentive salience ») et l’anhédonie consommée. L’anhédonie liée au reward learning est rarement décrite, et n’a pas de désignation particulière. L'anhédonie est un symptôme réduisant considérablement la qualité de vie des patients, et selon une étude, 45% des personnes atteintes de schizophrénie interrogés relatent avoir souffert d’anhédonie au cours de leur maladie (13). On retrouve cependant ce symptôme également chez les patients atteints de dépression par exemple, ou encore d’autres pathologies qui seront abordées dans ce document. Cette revue de littérature vise à identifier les raisons qui peuvent expliquer la survenue du symptôme, à déterminer quels éléments sont impliqués, notamment lors d’anhédonie secondaire. Par anhédonie secondaire, on comprend l’anhédonie liée à des facteurs ou pathologies associés à schizophrénie, tels que la consommation de substances, l’obésité, les neuroleptiques, etc., mais qui ne pourraient pas être attribués à la schizophrénie elle-même. Le format narratif de la revue est privilégié notamment en raison des échantillons de patients réduits dans la plupart des études traitant de ce sujet et de l’hypothèse d’obtenir des résultats divergents dans les études que nous avons utilisé pour effectuer cette revue. En utilisant une revue narrative, il est ainsi possible de faire un panorama de l’état actuel de la littérature concernant ce symptôme, principalement dans la schizophrénie, mais également pour d’autres pathologies associées. Il est ainsi possible de comprendre d’une meilleure manière les différents enjeux en rapport à l’anhédonie, de pouvoir mettre en place une prise en charge mieux adaptée et permettre à terme une meilleure évolution de la symptomatologie du patient atteint de schizophrénie, et en améliorer le pronostic.

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