2020
Cairn
Marine Monteil, « Les orphelins mineurs confrontés à la monoparentalité et le droit », Recherches familiales, ID : 10670/1.53goi7
La fonction parentale, qui est organisée par principe sur une répartition égale des pouvoirs entre les parents, est déséquilibrée à la mort de l’un d’entre eux. Le parent vivant est désormais investi de plein droit de l’ensemble des attributs de l’autorité parentale et de l’administration légale ; il prend seul toutes les décisions relatives à la vie du mineur, le représente et assume l’entièreté de ses besoins matériels. Ses prérogatives sont intensifiées dès lors que les contre-pouvoirs accordés au prémourant disparaissent avec lui. Par ailleurs, depuis l’ordonnance du 15 octobre 2015, le parent vivant peut faire sans autorisation judiciaire tous les actes de gestion à l’exception de ceux énumérés aux articles 387-1 et 387-2 du Code civil. Ce système de liste d’actes proposé par les nouveaux textes ne protège pas suffisamment les intérêts du mineur orphelin[1].