2020
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VertigO : La revue électronique en sciences de l’environnement ; vol. 20 no. 1 (2020)
© Université du Québec à Montréal et Éditions en environnement VertigO, 2020
Elie Chevillot-Miot, « Les résiliogrammes pour représenter la résilience : cas des territoires de la Charente-Maritime et de la Somme face au risque de submersion marine », [VertigO] La revue électronique en sciences de l’environnement, ID : 10.4000/vertigo.27892
L’objectif de ce travail est de mettre en évidence le processus de résilience pratiqué versus l’analyse sémantique du concept de résilience issue d’un corpus d’ouvrages. La définition de la résilience persiste à diverger selon les domaines et les opinions. L’exemple ici s’appuie sur la résilience face à un événement de submersion marine majeur sur des territoires exposés et sensibles à court et à long terme : la Charente-Maritime et la Somme, afin d’étudier l’exhaustivité des capacités de résilience et de les comparer. Ces retours d’expérience tentent de comprendre les facteurs, les mécanismes, le processus de résilience à travers une représentation graphique baptisée « résiliogramme ». Les résiliogrammes reposent sur la réalisation d’entretiens semi-directifs auprès d’acteurs de terrain, de professionnels et d’organismes institutionnels qui jouent un rôle dans la dynamique des territoires. Ces entretiens abordent les thèmes du vécu, de la perception, du partage de l’information sur le risque et du savoir-faire en cas de crise. De multiples capacités constituent le processus de résilience. Toutefois celles-ci s’opposent à des temporalités, des spatialités diverses, aboutissant à des conflits pluridimensionnels. L’écart entre la résilience effective et la résilience sémantique s’accroît, donnant lieu à une gestion globale des risques et des crises composite et subcontraire au vu de l’incertitude des changements climatiques.