La souffrance animale chez Peter Singer et Jacques Derrida : l'étude comparative

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15 juin 2017

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À l’heure des catastrophes écologiques, de l’extinction massive des espèces et du traitement technoscientifique du vivant, soumis aux règles de la croissance économique, une autre pensée des relations des hommes avec les autres animaux se fait jour. À travers la comparaison de deux systèmes philosophiques qui ont posé des bases pour la réflexion moderne sur les relations éthiques avec les animaux – celui de Peter Singer et celui de Jacques Derrida – nous examinerons la notion de souffrance, centrale pour cette réflexion. En partant de l’analyse de la souffrance en tant qu’un ressenti physique et psychologique et en passant par le rôle des humains dans l’infliction de souffrance aux autres animaux, nous interrogerons la légitimité de la domination humaine d’un point de vue éthique. Notre enjeu global est d’étudier le passage difficile du domaine du sensible (la prise en considération de la souffrance animale) à celui du politique (les changements radicaux de nos rapports avec les animaux qu’elle devrait engendrer). La restitution du contexte historique (la primordialité de la référence à Bentham pour Singer et Derrida) permet de comprendre comment les deux philosophes conceptualisent à leur tour la souffrance. La complémentarité de leurs approches se manifeste par la manière dont ils relient les pratiques de l’exploitation animale aux discours philosophiques qui les justifient. Selon les deux auteurs, c’est l’anthropocentrisme qui se trouve à la base de la justification de la souffrance animale. Cependant, ils ne contestent pas entièrement la domination humaine sur les autres espèces. Ce qui s’opère au sein de leurs systèmes philosophiques, c’est une synthèse avec la tradition : la domination humaine ne doit pas être éliminée, mais repensée. C’est à la responsabilité spécifiquement humaine qu’ils font appel. Nous verrons en quoi le maintien de la position supérieure de l’homme est un obstacle à la transposition du problème de la souffrance animale sur le terrain politique.

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