Nietzsche et le mal : du chaos à l'étoile dansante

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2008

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Janine Filloux, « Nietzsche et le mal : du chaos à l'étoile dansante », Imaginaire & Inconscient, ID : 10670/1.58owqh


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Pourquoi l’homme s’est-il inventé à son usage les jugements de valeur bien et mal ? Quelles valeurs attribuer à ces jugements ? Ont-ils jusqu’à présent entravé ou favorisé le développement de l’humanité ? Qu’en est-il de la justification du mal humain ? Telles sont les questions sur lesquelles Nietzsche va construire son projet d’une « généalogie de la morale » pour, au terme de son enquête, mettre le désir d’emprise et la cruauté au fondement même de sa conception du mal et de l’histoire de la culture. C’est dans tout ce qui contribue à la restriction des instincts que Nietzsche voit l’origine du mal : dans la morale – dans le dieu des Chrétiens comme surmoi intériorisé – tout aussi bien que dans la rationalité moderne initiée par Socrate. En réfutant l’opposition humain-inhumain pour affirmer la coexistence des contraires, et en affirmant le primat de la sensorialité sur le primat de l’intellect, il s’oppose à cette dictature de la raison dont Freud fera toujours la seule raison d’espérer en un possible avenir de l’humanité.

Nietzsche and Evil : from the chaos to the dancing star Why did man invent for himself the value judgments of good and evil ? What values should be attributed to these judgments ? So far, have they hinder or help the development of humanity ? What about the justification of human evil ? Such are the questions on which Nietzsche will build his project of a “genealogy of morale”, in order to place, at the end of his inquest, the desire of control and cruelty at the very foundation of his concept of evil and of the history of culture. Nietzsche sees the origin of evil in everything that contributes to instinct restriction : in morale – in the Christian god as an interiorized superego – as well as in the modern rationality initiated by Socrates. In refusing the opposition human-inhuman to affirm the co-existence of opposites, and in affirming the primacy of sensoriality over the primacy of intellect, he opposes the dictatorship of reason that Freud will always make the only reason to hope for a possible future for humanity.

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