6 octobre 2019
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Montagne Véronique, « Les contours de la tolérance dans les édits de pacification de Charles IX », Loxias-Colloques - Collection d'actes de colloques du CTEL, ID : 10670/1.5hk29o
Si le mot « tolérance » est attesté dans la langue française depuis le XIVe siècle, un certain nombre de ses acceptions sont plus tardives et datent, en particulier, de la Renaissance. En effet, si les dictionnaires de langue précisent que l’acception principale du terme, à cette époque, est directement héritée du latin classique tolerantia, qui désigne la « constance à supporter », de nouveaux sens, dérivés de ceux-ci apparaissent peu à peu. C’est à cette période (et plus précisément dans les années 1560) qu’apparaît le sens de « disposition à admettre chez les autres une manière d’être, de penser, d’agir différente de la sienne », qui s’inscrit dans un cadre politico-religieux. Cette acception peut notamment désigner la permission accordée à des dissidents de pratiquer librement leur religion, c’est-à-dire la tolérance dite « civile ». C’est à cet aspect de la tolérance qu’on se propose ici de s’intéresser, à partir d’un corpus de textes politiques parus dans les années 1560-1570.