Espèces végétales exotiques et vulnérabilité environnementale : un débat ancien ? Le cas de la Belgique (fin XVIIIe siècle-années 1950)

Fiche du document

Date

2016

Discipline
Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Relations

Ce document est lié à :
VertigO : La revue électronique en sciences de l’environnement ; vol. 16 no. 3 (2016)

Collection

Erudit

Organisation

Consortium Érudit

Licence

Tous droits réservés © Université du Québec à Montréal et Éditions en environnement VertigO, 2016




Citer ce document

De Bruyn Odile, « Espèces végétales exotiques et vulnérabilité environnementale : un débat ancien ? Le cas de la Belgique (fin XVIIIe siècle-années 1950) », [VertigO] La revue électronique en sciences de l’environnement, ID : 10670/1.5k1jhx


Métriques


Partage / Export

Résumé Fr En

La perte de biodiversité végétale est assurément un facteur de vulnérabilité environnementale. Parmi les éléments très divers pouvant être à l’origine de ce phénomène (pollution, changement climatique, aménagement du territoire, guerre…), il en est un dont l’impact paraît moins évident de prime abord, dans la mesure où il est lui-même d’ordre végétal : il s’agit de la plantation d’espèces exotiques dans les parcs, les jardins et les milieux forestiers. Ces quarante dernières années furent marquées par un important questionnement sur la dangerosité que pouvaient constituer ces plantes (qu’elles soient invasives ou non) pour l’environnement. Mais qu’en était-il avant l’apparition toute récente des notions de biodiversité et de vulnérabilité environnementale ? Le présent article tente de répondre à cette question et de faire l’histoire des débats suscités en Belgique par l’introduction des espèces végétales exotiques, ce depuis la fin du XVIIIe siècle jusqu’à l’après-guerre. Nous examinerons les principaux acteurs des différentes opinions avancées et nous nous interrogerons sur leur catégorie professionnelle et leur milieu d’appartenance. Nous chercherons également à savoir si l’éventualité d’une fragilisation de l’environnement par les végétaux non indigènes était au centre de leurs préoccupations ou non.

A decline in vegetal biodiversity is undoubtedly of paramount importance when one has to assess the environmental vulnerability of a specific biotope. Among other well-known menacing factors such as pollution, climate change, land management and war, there is one ingredient that might seem at first sight less discernible, given its vegetal origin: it is the plantation of alien species in parks, gardens and forested settings. For the last forty years, the distressing effects of alien plants on the environment, whether these were invasive species or not, have been the focus of a fiercely debated question among the scientific community. But what of the past when concepts such as biodiversity or environmental vulnerability were as alien to society as the exotic plants burghers and aristocrats were avidly buying from abroad? In this paper we will try to answer this question. Furthermore, we will show how the introduction of these exotic species caused debates in Belgium from the end of the 18th century to the years following World War II. Considering the main actors of these debates, we will ask ourselves about their arguments as well as their professional backgrounds and social milieu. Finally, we will also assess the part that environmental vulnerability did play in their broader ideas about Nature.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en