Fécondité différentielle au début du XXe siècle selon la classe sociale des femmes. Les cas de la Belgique et de la France

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2020

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Mélanie Bourguignon et al., « Fécondité différentielle au début du XXe siècle selon la classe sociale des femmes. Les cas de la Belgique et de la France », Annales de démographie historique, ID : 10670/1.5t4k1o


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Cet article a pour objectif d’analyser la relation entre la fécondité et la classe sociale des femmes dont la vie reproductive se déroule durant les premières décennies du xxe siècle en France et en Belgique. Le niveau d’instruction de ces femmes est considéré ici comme une mesure de l’appartenance sociale et l’analyse repose sur l’exploitation de données rétrospectives extraites des recensements de la population de la Belgique et des enquêtes Famille réalisées en France.Durant cette période de « fin de transition », marquée par des contextes socioéconomiques et politiques de crises, observe-t-on des différences significatives de fécondité entre catégories sociales ? Et les « mécanismes » de la restriction de fécondité (contraception d’arrêt, report de naissance, célibat définitif…) varient-ils selon ces catégories sociales ? Des analyses, il ressort que le déclin de la fécondité est généralisé, quel que soit la classe sociale des femmes, mais qu’il survient selon des ampleurs variables. L’antériorité du mouvement chez un groupe particulier est toutefois difficilement confirmée, la perspective historique des données ne permettant pas d’observer les premiers signes de décrochage de la fécondité. Les comportements de fécondité sont davantage orientés vers une contraception d’arrêt, avec une maîtrise de plus en plus efficace du destin génésique, surtout au sommet de la pyramide sociale.

The purpose of this article is to analyze the relationship between fertility and the social class of women whose reproductive lives took place during the first decades of the 20th century in France and Belgium. The educational level of these women is considered as a measure of social belonging and the analysis is based on the use of retrospective data from the Belgian population censuses and the Family surveys conducted in France.During this « end of transition » period, marked by socio-economic and political contexts of crisis, are there significant fertility differences between social categories? And do the « mechanisms » of fertility restriction (stopping behaviours, postponement of birth, permanent celibacy, etc.) vary according to these categories? Analyses show that fertility decline is generalized, regardless of women’s social class, but occurs to varying degrees. The anteriority of the movement in a particular group is difficult to confirm, as the historical perspective of the data does not allow us to observe the first signs of fertility dropout. Stopping behaviours are the most widespread, with increasingly effective birth control, especially at the top of the social pyramid.

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