2020
Cairn
Jacques Sédat, « La pulsion de mort : familière étrangeté ? », Figures de la psychanalyse, ID : 10670/1.5ww3or
La découverte du texte de Sabina Spielrein « La destruction comme cause de devenir » amène Freud se pencher sur le rôle de la « destructivité », ce qui le conduit à la « contrainte de répétition et à la pulsion d’emprise » qu’il analyse à travers le jeu du Fort-Da, dans « Au-delà du principe de plaisir » , en 1920. C’est dans ce texte que Freud introduit, pour la première fois, la pulsion de mort, qu’il présente prudemment comme « hypothèse » ou « croyance ». Il reviendra sur cette notion dans des textes ultérieurs, mais presque toujours remplacée par des synonymes. Cela confirme les réticences de Freud envers toute forme d’énonciation théorique et définitive, lui qui procède avant tout par observations successives, qui laisse place à sa subjectivité, suivant ainsi son penchant pour le « fragmentaire », ce qui le met à l’abri de toute tentative de théorisation prématurée.