Susan Howe's Visual Poetics

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2008

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Tony Lopez, « Susan Howe's Visual Poetics », Études anglaises, ID : 10670/1.621xnm


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Susan Howe est un poète américain majeur, représentante éminente du poème sériel. Ses textes mettent en jeu les fondamentaux de l’identité américaine, et communiquent un sens profond de l’intervention humaine dans les récits et les documents historiques. Ses sujets sont la violence institutionnelle, patente ou cachée, l’exploitation coloniale, la haine raciale et le génocide. À une époque où le politiquement correct est vulgaire, programmatique et réducteur, et où les sujets sont choisis pour leur caractère bien-pensant, ses poèmes privilégient la beauté de la complexité, et tiennent leur lecteur en haute considération. L’imaginaire historique féministe de Howe est cadré par une poétique du visuel qui doit beaucoup à l’usage que faisait Ezra Pound de la page comme cadre de composition et à ses avancées décisives dans le déploiement de tout un ensemble d’innovations poétiques au sein d’une forme ouverte de l’écriture épique. L’un des liens importants entre Pound et Howe est Charles Olson et ses Maximus Poems, long poème américain plus centré que les Cantos sur l’histoire et le territoire américains, mais qui n’aurait sûrement pas été possible sans l’exemple et la vision de Pound. Cet article cherche à rendre compte de la très riche expérience qu’est la lecture de la poésie de Howe, de sa poétique visuelle déroutante mais efficace, du choc de se retrouver en position de lecteur, et de l’importance de ses préfaces en prose dans la composition de ses poèmes sériels. J’espère aussi témoigner de mon admiration pour son inscription fructueuse dans la lignée moderniste de Pound à Olson dans la poésie américaine.

Susan Howe is a major American poet, a leading contemporary exponent of the serial poem, whose writings engage the fundamentals of American identity and communicate a profound sense of the human agency that inheres in the conflicting stories and documents of history. She takes on covert and explicit institutional violence, colonial exploitation, racial hatred and genocide. In a time of crass, programmatic and reductive political correctness, of issue-driven tokenism, her poems favour the beauty of complexity and maintain a high regard for the reader. Howe’s historically imagined feminism is framed in a visual poetics that owes a great deal to Ezra Pound’s use of the page as a compositional frame and his breakthroughs in the deployment of a whole range of poetic innovations in open-formed epic writing. One important link between Pound and Howe is Charles Olson’s Maximus Poems, an American long poem that focuses much more on American history and American territory than Pound’s, and which certainly would not have possible without the example and the vision of Pound.In this essay I try to give an impression of the rich experience of reading Howe’s poetry, the puzzling but productive visual poetics, the shock effect of being positioned as a reader, and the importance of her prose prefaces in the composition of her serial poems. I hope also to demonstrate my admiration for her radical extension of the Pound—Olson modernist line in American poetry.

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