Capitale savante, capitale coloniale : sciences et savoirs coloniaux à Paris aux XVIIe et XVIIIe siècles

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2008

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François Regourd, « Capitale savante, capitale coloniale : sciences et savoirs coloniaux à Paris aux XVIIe et XVIIIe siècles », Revue d’histoire moderne & contemporaine, ID : 10670/1.63mf9h


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Entre le début du XVIIe et la fin du XVIIIe siècle,Paris,ville sans port maritime,prend une place de premier plan dans l’organisation et la gestion de l’espace colonial français,repoussant les ports atlantiques au rang de périphéries opérationnelles,assez largement subordonnées à la capitale du royaume: si les négociants des villes portuaires, les armateurs privés et les marins restent, dans le sillage du XVIe siècle,des acteurs essentiels de l’expansion française outre-mer,les lieux de pouvoir et de savoir, éléments clés du projet colonial,s’ancrent à Paris. Dès le milieu du XVIIe siècle,au moment où s’implantent outre-mer un certain nombre de colonies françaises appelées à durer,les cartographes parisiens et certains cercles savants de la capitale jouent un rôle croissant dans la centralisation, l’étude et la diffusion d’informations venues de ces nouveaux territoires;mais c’est avec l’impulsion de Colbert,dans les décennies qui suivent,que des institutions savantes parisiennes prestigieuses développées par la monarchie et fortement articulées sur les institutions de gouvernement (Jardin du roi,Académie royale des sciences, Observatoire royal,etc.) contribuent à faire de Paris,et pour longtemps,la véritable capitale culturelle et savante de l’entreprise coloniale française.

Between the early years of the 17th century and the end of the 18th century,Paris,though not a sea-port, gained more importance with regard to the organisation and management of the French colonial space,thus relegating French Atlantic ports to a subsidiary position as utilities dependent on the capital of the kingdom.Merchants in port towns,private ship owners and sailors,in the wake of 16th century practices,remained decisive agents of colonial development overseas,but the places of power and knowledge – two key factors in the colonial project – took root in Paris. From the 1750s,at a time when a number of French colonies which proved long-lived were established overseas,Paris cartographers and certain learned circles in the capital tended to play a significant part in gathering,analysing and spreading information coming from those new territories;but it was under Colbert’s impulse,in the following decades,that prestigious Paris learned institutions were developed by the monarchy and tightly linked to government institutions (Jardin du roi,Académie royale des sciences, Observatoire royal etc.) thus contributing to make Paris – then and for a long time – the real cultural and learned capital of the French colonial enterprise.

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