Prévention des zoonoses : quel rôle pour les politiques environnementales ?

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Zoonose Covid-19 Pandémie Politique environnementale Préservation des ecosystèmes


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Jean-Pierre Bompard et al., « Prévention des zoonoses : quel rôle pour les politiques environnementales ? », Archive Ouverte d'INRAE, ID : 10670/1.68d8ja


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Résumé Fr

La pandémie COVID-19 nous rappelle l’importance des problèmes sanitaires à l’interface entre l’Humain, l’animal et l’environnement : près des deux tiers des maladies infectieuses humaines proviennent de pathogènes partagés avec des animaux sauvages ou domestiques. Alors que le nombre de personnes atteintes de maladies infectieuses diminue, notamment dans les régions occidentales, paradoxalement le nombre d’épidémies infectieuses continue de croître. Le rôle joué par la dégradation des écosystèmes, notamment la déforestation, dans le phénomène de « saut de la barrière des espèces » est questionné, de même que, plus généralement, celui de nos modes de vie (régimes et filières alimentaires, commerce…). Ainsi, cette pandémie suggère non seulement de réévaluer les politiques publiques existantes de contrôle et gestion sanitaires, mais aussi de voir comment celles-ci devraient être complétées au niveau de l’orientation des comportements économiques. Pour prévenir les futures épidémies et en réduire les impacts, il importe de comprendre quels mécanismes génèrent les épidémies et l’augmentation de leur fréquence ou sévérité ; en particulier dans quelle mesure les changements globaux et les facteurs anthropiques modifient la donne. S’il est difficile, voire illusoire, d’empêcher les animaux de développer des maladies transmissibles aux humains, et nécessaire de contrôler leur apparition et de gérer les conséquences sanitaires et économiques, un des moyens pour diminuer les risques d’épidémie consisterait à agir aussi en amont. A cet égard, la préservation des habitats naturels, la diminution de la consommation carnée, la réduction de la taille des élevages intensifs et l’arrêt de la commercialisation (légale ou non) de la viande d’animaux sauvages constitueraient autant de mesures cohérentes et efficaces pour des politiques de santé publique de demain « une seule santé ».

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