Entre vivants et morts : quelques exemples asiatiques

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En Asie, religions et philosophies ont pour but de dépassionner la mort qui est plus une porte, un passage qu’une fin. Mais, paradoxalement, les sagesses asiatiques s’entourent de superstitions, et se développent au milieu des légendes et des mythes. Ainsi, aux confins du monde des vivants et des morts, un nombre incalculable d’esprits errent, bénéfiques ou maléfiques, croisant une infinité d’êtres surnaturels, démons et autres génies. Parmi les plus connus en Occident, les femmes renardes tournent la tête de tous les hommes et détournent même les ascètes de leur voie d’austérité. Les loups garous que l’on croit cantonnés aux pays européens, sont bien présents dans la plupart des pays d’Asie, même si le regard que les populations portent sur eux, est bien différent. À travers quelques exemples, c’est à une incursion dans le monde intermédiaire, à la rencontre de ces êtres hybrides, que ces quelques lignes vous invitent.

Between the Living and the Dead – examples from AsiaIn Asia, religions and philosophies aim to make death a non-passionate subject, and present it rather as a doorway or passage than an end. Yet, paradoxically, Asian wisdom is shrouded in superstitions, legends and myths. Thus, a countless number of spirits are thought to wander aimlessly at the frontier between the land of the living and that of the dead ; they may be either benevolent or malevolent, and cross the paths of an infinite number of supernatural beings, daemons and genies. Among the best known in West are the fox-women, able to seduce all men and divert even ascetics from their lives of austerity. Werewolves, which are often believed to be merely European phenomena, are in fact also evoked in most Asian countries, even if the local populations have a quite different attitude towards them. This article invites the reader to embark on a brief journey into the in-between dimension and offers a series of encounters with these hybrid beings.