Des esthétiques de l'anachronisme : entre Renaissance néo-chrétienne et rire blasphématoire

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2017

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Olivier Schuwer, « Des esthétiques de l'anachronisme : entre Renaissance néo-chrétienne et rire blasphématoire », HALSHS : archive ouverte en Sciences de l’Homme et de la Société, ID : 10670/1.6b1e4d...


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Au terme d’un siècle de débats qui semblent avoir définitivement enterré le grand genre de la « peinture d’histoire », l’iconographie christique renaît précisément là où on ne l’attend pas, dans le décor contemporain – rural ou urbain – qui domine la peinture des premiers Salons de la Société Nationale des Beaux-Arts. L’adversaire de la veille – le naturalisme et son paradigme « actualiste » – devient le socle sur lequel se greffent les épisodes du Nouveau testament dans une peinture hybride, qui brouille toutes les frontières de l’Histoire et du genre, du document et de la fiction, du présent et de l’atemporel, du sacré et du profane, du noble et du trivial. Cette tension propre au XIXe siècle accouche d’une « esthétique de l’anachronisme » fondamentalement plurielle dans ses manifestations et dans ses intentions qui, entre Renaissance néo-chrétienne et rire blasphématoire, couvrent le spectre idéologique de la France des années 1890.

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