January 1, 2015
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Sophie Vasset et al., « Editorial », HAL-SHS : l'archive ouverte pour les sciences humaines et sociales, ID : 10.3917/dhs.047.0005
Tenaillées entre la volonté d’établir des systèmes généraux et l’attention portée aux cas singuliers, les approches de la maladie au 18e siècle se présentent comme de grandes entreprises nosologiques aussi bien que des récits individuels. Ce numéro de Dix-Huitième Siècle s’intéresse aux différentes formes de mise en récit de la maladie, qu’elles se situent dans le cadre de discours savants, de narrations privées, de fictions, ou même de tableaux.Raconter la maladie réunit des contributions portant sur la douleur et le plaisir, la sexualité, les pathologies des gens de lettres, la mélancolie, la peste, la nostalgie, ou encore l’électrothérapie. Du soldat à la vaporeuse et du compte-rendu clinique à la lettre intime, c’est tout un pan de l’expérience de la maladie au 18e siècle qui se dévoile à nous. Les récits de maladie ouvrent également sur certains grands chantiers intellectuels des Lumières : progrès de la physiologie, objectivation de la sensation de soi, maux dus au mode de vie, mais aussi rapport soignant-soigné, représentation de la mort et besoin de rire du corps pathologique. Autant de questions qui nous envoient à nos propres attitudes face à la maladie.