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Olivier Schuwer, « Une fiction objective : John Rewald et l'invention de la fin de l'impressionnisme », HALSHS : archive ouverte en Sciences de l’Homme et de la Société, ID : 10.4000/perspective.28024
Ce retour sur l’invention de la « fin » de l’impressionnisme pose la question de l’écriture de l’histoire et de son substrat fictionnel. L’Histoire de l’impressionnisme (1946) de John Rewald est particulièrement représentative de ce paradoxe du discours historique qui, dès qu’il se conçoit sous la forme d’une narration, emprunte ses procédés à la littérature. C’est en puisant dans des modèles non-scientifiques – les romans russes ou français du XIXe siècle – que l’historien introduit une coupure décisive, qui permet à la fois de définir l’impressionnisme, de l’instituer en tant qu’objet d’étude et de le situer dans le récit global de l’art moderne. En s’inspirant des apports de la narratologie, cet article enquête sur cet impensé fictionnel qui se niche sous le « métarécit » de l’histoire science, dans les profondeurs d’un inconscient académique.