La distribution du cinéma sud-coréen en France, de l’aide à la réception : une mise à l’épreuve du principe de diversité des expressions culturelles

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14 décembre 2020

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Constance Le Borgne, « La distribution du cinéma sud-coréen en France, de l’aide à la réception : une mise à l’épreuve du principe de diversité des expressions culturelles », Dépôt Universitaire de Mémoires Après Soutenance, ID : 10670/1.6fmih1


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Un des objectifs de notre étude s’attachera donc à évaluer à quel point le cinéma coréen distribué en France est en lui-même porteur de diversité. Pour cela il faudra comprendre comment la France met en application la diversité, mais également comment elle rend compte de celle-ci à l’UNESCO. Ce qui nous importera encore plus est la façon dont ce genre de terme – diversité, culture, art, etc. –, s’épanouissant dans des dimensions davantage théoriques que concrètes, est mis en pratique. Certes, cette ambivalence suit le cinéma depuis ses premiers temps – la grande question étant « le Cinéma est-il un art ou une industrie » – mais à cette dualité inhérente s’ajoute le problème de l’application et de la mesure par une normalisation « forcées » d’une notion aussi difficilement quantifiable que celle de diversité. Une norme, souhaitée aussi impartiale que possible, ne peut l’être totalement, et comportera toujours une part de subjectivité de ses acteurs.Notre étude ambitionne donc d’éclairer en quoi le cas de la distribution du cinéma sud-coréen en France révèle la façon dont la mise en application dans le domaine cinématographique du principe de diversité des expressions culturelles contredit – sur le plan déontologique – les valeurs d’équité et d’ouverture que son fondement suppose. Nous nous interrogerons en premier lieu sur les solutions trouvées par la France pour appliquer la diversité, afin d’observer les premières limites de celles-ci, significatives notamment en observant les réglementations de la distribution pour une cinématographie nationale telle que le cinéma sud-coréen. Notre deuxième point cristallisera les problématiques éthiques et terminologiques évoquées plus haut, inhérentes aux notions retenues pour la mesure de l’application de la diversité en France. Les concepts de cinéma « indépendant » ou d’indépendance de la production nous feront revenir sur le contexte de l’industrie cinématographique sud-coréenne, économique et artistique. Nous y verrons que cette normalisation et classification nécessaires à la mesure de la diversité ne sont tout simplement pas applicables dans le cadre d’une industrie complexe, puis dans le cadre de son inscription dans la distribution française, où habitudes spectatorielles et réinterprétation des genres cinématographiques s’y confrontent. Enfin, nous avancerons encore notre réflexion en revenant sur les conditions de la découverte de ce cinéma en Occident comme modèle de recherche et d’ouverture – à l’instar du principe supposé de la diversité culturelle –, discordantes avec la place donnée à ce cinéma aujourd’hui. Ce sera l’occasion pour nous de déceler en plus des problèmes terminologiques, d’autres contradictions déontologiques résidant dans les motivations derrière la diffusion du cinéma sud-coréen.

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