« Mais dis seulement une parole et je serai guéri »

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2019

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Christine Leroy, « « Mais dis seulement une parole et je serai guéri » », Le Philosophoire, ID : 10670/1.6g24nl


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Notre réflexion procède d’un étonnement relatif à la phrase « dis seulement une parole et je serai guéri » prononcée durant l’office religieux catholique. Comment une parole, qui s’évanouit à mesure qu’elle est dite, peut-elle guérir un corps éminemment concret ? En outre, la parole guérisseuse ne vient pas : sa demande signifie en même temps qu’elle manque à l’appel. Au-delà du registre liturgique, ce paradoxe initiera notre enquête sur le pouvoir guérisseur d’une parole dont nous manquons et que nous appelons de nos vœux, auprès des parents, du psychanalyste ou encore sur les réseaux sociaux. La parole que l’on prend soi-même et le dialogue que nous construisons avec autrui sont autant de tentatives éthiques pour combler notre manque anthropologique et charnel.

This paper stems from the author’s surprised reaction to the phrase “But only say the word and I shall be healed,” pronounced during Catholic religious services. How can one word, which vanishes as soon as it is said, heal a concrete body? What is more, the healing word does not come: the request demonstrates, even as it is spoken, that its object is missing. Beyond the liturgical register, this paradox will open my investigation into the healing power of a word that we lack, that we ask for from our parents and from psychoanalysts, and that we search for on social networks. The words we ourselves decide to use and the dialogue we build with others are ethical attempts to fill our anthropological and bodily voids.

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