La voix basse

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2021

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Catherine Chabert, « La voix basse », Revue française de psychanalyse, ID : 10670/1.6m4eud


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Que devient une analyse lorsque les corps se perdent de vue et que seule la vertu hallucinatoire de la représentation en assure l’existence. Cette question nous renvoie à une problématique centrale dans les dispositifs qui impliquent essentiellement la parole dès lors que l’on s’intéresse à l’action et aux effets de son incarnation dans la dialectique de la présence et de l’absence. C’est dire l’importance de la chair et donc du corps de l’analyste, parfois violemment réclamé lorsque l’identité bascule, lorsque les mots manquent à dire, écrasés par la force de la folie : phénomènes connus, bien sûr, dans l’analyse de moments ou de patients psychotiques, mais qui sont intensément sollicités chaque fois que l’intimité du sujet avec lui-même s’éclipse ou lorsqu’elle est menacée de disparition. L’incarnation dans le transfert – et non l’incarnation du transfert – tient une fonction déterminante, car elle peut s’avérer dangereuse, comme chaque fois que les limites sont poreuses, chaque fois que le mélange hante l’analyse.

What happens to an analysis when bodies lose sight of each other and only the hallucinatory virtue of representation ensures their existence? This question brings us back to a central issue in settings that essentially involve speech, when we are interested in the action and effects of its incarnation in the dialectic of presence and absence. This shows the importance of the flesh and therefore of the analyst’s body, upon which violent demands are sometimes made when identity seesaws, when words fail, crushed by the force of madness: such phenomena are familiar, of course, in the analysis of psychotic moments or patients, but are intensely activated whenever the subject’s self-intimacy is eclipsed or threatened with disappearance. The incarnation in the transference – and not the embodiment of the transference – performs a decisive function, because it can prove to be dangerous, whenever the boundaries are porous, or whenever the mixture haunts the analysis.

¿Qué acontece con el análisis cuando los cuerpos se pierden de vista y sola la virtud alucinatoria de la representación asegura su existencia? El tema nos remite a una problemática central de los dispositivos que esencialmente implican a la palabra al interesarnos en la acción y en los efectos de su encarnación en la dialéctica de la presencia y ausencia. Esto habla de la importancia de la carne pues el cuerpo del analista, a veces reclamado violentamente cuando la identidad vacila, cuando las palabras no dicen, aplastadas por la fuerza de la locura: fenómenos conocidos, por supuesto, en el análisis de momentos o de pacientes psicóticos, pero intensamente solicitados cada vez que la intimidad del individuo con sí mismo se eclipsa o al ser amenazada de desaparición. Las encarnación en la transferencia – y no la encarnación de la transferencia – ocupa un lugar determinante, ya que puede manifestarse peligrosa, cada vez que los límites son porosos, cada vez que la mezcla habita el análisis.

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