2020
Cairn
Maija Tammi, « Chapitre 5. Killing Immortals », Journal international de bioéthique et d'éthique des sciences, ID : 10670/1.6mytdb
« Nous suggérons que les organismes soient maintenus dans la classe jusqu’à la fin de leur vie naturelle. En dernier recours, ils peuvent être éliminés respectueusement », peut-on lire sur les directives de la Carolina Biological Supply Company. Le problème de ces organismes que l’on nomme les hydres, petits polypes d’eau douce ( Hydra viridissima et Hydra littoralis), est qu’ils sont biologiquement immortels. Ils semblent ne jamais vieillir. Leur durée de vie naturelle est, à supposer qu’ils vivent dans des conditions parfaites, éternelle.Cependant, si une hydre ne semble pas vieillir, elle peut facilement mourir pour diverses raisons. « Au cours de la première semaine et demie de nos expériences, environ 33 d’entre elles sont mortes, et une hydre nommée Dolly n’a pas une belle apparence. Il manque quelques hydres » disent mes notes de laboratoire que je conserve dans le but de réaliser ma pratique artistique.Cet article décrit des expériences sur les hydres menées par le professeur de biologie de l’Université de Syracuse, Robert B. Silver, et par l’auteur via des notes de laboratoire prises entre 2017 et 2018. L’article décrit notre collaboration scientifique et artistique, notre étude scientifique, l’acte d’attribuer un nom individuel aux hydres, les effets du temps et les choix éthiques faits au cours des expériences. Il s’agit d’un compte-rendu descriptif et autocritique d’événements qui vise, à la fois, à décrire et à améliorer les expériences en cours.