La congruence du thérapeute non directif : un paradoxe éthique, pas un conflit théorique

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Cet essai est une incursion au lieu de rencontre de la théorie, de l’éthique et de la pratique dans la psychothérapie centrée sur le client. Elle a débuté par une recherche de clarification du sens que Carl Rogers (1957, 1959, 1961, 1980) a donné au terme de congruence à la lumière des valeurs non-directives de sa théorie. À la lecture de ses écrits j’ai acquis la ferme impression que Rogers fut consistant dans ses intentions thérapeutiques tout au long de sa carrière, c’est-à-dire de 1951 à 1987. Il peut sembler qu’il n’ait jamais expliqué le terme de congruence, en particulier la congruence du thérapeute, en tant qu’entité bien définie. Cependant je suis convaincue que même avant d’être nommée en 1951, la congruence était présente sous forme de concept abouti, et que le concept de 1951 fut présent tout au long de la carrière de Rogers, centrée sur le client. Il était présent dans les descriptions qu’il fit de l’individu ayant terminé sa thérapie (1951, pp. 522-524, 1961, 1969 ; Rogers & Russel, 2002) ainsi que dans les discussions sur la théorie et la pratique qu’il eût vers la fin de sa vie (1986, 1987, 2002). Cet article a pour objet de me permettre de dissiper pour moi-même une sorte de tension et de confusion que j’ai éprouvée en tant que praticienne non-directive désireuse d’être personnellement présente avec ses clients et qui fait, du moins espère-t-elle, l’expérience que son travail est aidant.

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