Ruines et retraite, de Diderot à Volney

Fiche du document

Date

2016

Discipline
Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Collection

Cairn.info

Organisation

Cairn

Licence

Cairn



Citer ce document

Geneviève Cammagre, « Ruines et retraite, de Diderot à Volney », Dix-huitième siècle, ID : 10670/1.6t9647


Métriques


Partage / Export

Résumé Fr En

Au cours de la seconde moitié du 18e siècle, l’engouement esthétique pour les ruines a partie liée avec une expérience imaginaire, ou réelle, de la retraite. De Diderot à Volney, toute une gamme d’émotions et de méditations est rattachée au séjour, nécessairement solitaire, entre des bâtiments que le temps ou les hommes ont dégradés. Le sentiment du deuil et de la finitude que procurent les ruines est rarement dépourvu de positivité : au plaisir d’être à soi loin de l’agitation du monde s’ajoute la sensation de la présence des absents. Et si, chez Volney, la réflexion sur la décadence des empires doit nourrir l’action politique révolutionnaire, c’est la marque du divin que Bernardin de Saint-Pierre reconnaît dans la douceur de la mélancolie.

During the second half of the 18th century, an enthusiasm for aesthetic ruins bound with the imaginary and actual experience of retreat. From Diderot to Volney, a range of emotions and meditations is attached to the recluse stay – exalting the intrinsic value of solitude amongst buildings degraded by man and time. The feeling of grief and finitude that the ruins provide is rarely devoid of positivity : the pleasure of being at home, while away from home, and apart from the worries of life adds to the sensation of absent. And if, as with Volney, a reflection on the deterioration of empires feeds a desire for revolutionary political act, that is the mark of the divine that Bernardin de Saint-Pierre recognized in the sweetness of melancholy.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en