2018
Cairn
Catherine Larrère, « Changement climatique : et si nous parlions de responsabilité ? », Revue juridique de l’environnement, ID : 10670/1.6ylkqg
Cela ne fait pas de doute : les dégradations environnementales qui affectent aujourd’hui la Terre et, tout particulièrement le changement climatique, sont d’origine humaine, et la responsabilité est la question normative centrale des politiques visant à y faire face. Mais comment évaluer cette responsabilité ? Globalement incontestable, la responsabilité du changement climatique se révèle difficile à attribuer que ce soit à des individus, ou à des entités collectives, comme les États. La tentation est grande de renoncer à la recherche de responsabilités, mais peut-on le faire tant sont grandes les inégalités et les injustices liées à ces dégradations ? Nous recherchons les réponses à ces problèmes qu’elles demeurent sur le plan juridique (importance croissante du traitement contentieux des questions climatiques) ou dans la recherche d’un autre modèle de la responsabilité qui ne s’accompagne pas de sanctions mais conduise à un engagement : c’est le modèle d’Iris Marion Young, celui de la responsabilité relationnelle.