2012
Cairn
Albert Ciccone, « Fantômes et fantasmes de transmission », Cliniques méditerranéennes, ID : 10670/1.6ywhfp
Le développement psychique d’un enfant est tributaire, entre autres, du poids de l’héritage, constitué des attentes narcissiques des parents, adressées à l’enfant, au bébé, ainsi que des fantasmes que mobilise la parentalité et qui seront projetés sur l’enfant, transmis à l’enfant. L’enfant, le bébé, participe d’une certaine manière à la transmission, dans la mesure où il attracte les projections, les transmissions. Dans ces fantasmes ou ces mythes parentaux, familiaux, œuvreront éventuellement un certain nombre de « fantômes » ou de figures fantomatiques.Conjointement à l’étude de la transmission psychique, de la transmission des « fantômes », et de leurs effets, il convient aussi de se demander à quoi cela peut servir de croire à la transmission, de croire aux « fantômes », de croire qu’un sujet peut être habité ou hanté par une figure étrangère, transmise, et qui capture son identité ou produit des symptômes. Il convient ainsi d’étudier ce qu’on peut appeler les « fantasmes de transmission », leurs enjeux, leurs fonctions, dans la parentalité ordinaire comme dans les filiations traumatiques.