2021
Cairn
Marlène Hélias-Baron, « L’implication des cisterciennes dans la vie religieuse urbaine : Saint-Antoine-des-Champs et Paris au XIIIe siècle », Histoire urbaine, ID : 10670/1.70nzwz
Fondée à la fin du xiie siècle pour accueillir des prostituées repenties, Saint-Antoine-des-Champs est devenue, en 1204, une abbaye cistercienne de femmes à l’initiative de l’évêque de Paris, Eudes de Sully. Loin d’être isolée, elle a été implantée dans un espace en cours d’urbanisation sur la rive droite de la Seine, à l’extérieur de la muraille de Philippe-Auguste. Ce monastère suburbain apparaît en relation constante avec la ville et ses habitants, par sa position sur une voie de communication importante entre la capitale et Vincennes, par le recrutement de ses moniales, mais aussi par l’organisation d’un pèlerinage et par l’accueil de prédicateurs influents. Favorisé par un contexte porteur pour les établissements de cisterciennes, il a reçu de nombreux actes mettant en évidence les liens tissés avec les Parisiens, notamment à travers la documentation testamentaire. À la fin du xiiie siècle, il est complètement intégré à l’offre religieuse parisienne.