Participations à l’ordre et participations conservatrices

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La participation à l’ordre désigne la mobilisation de volontaires, non professionnel·les, pour des missions de sécurité ou de défense, qu’elle soit ou non tolérée, approuvée voire initiée par l’État. Loin de remettre en cause les prérogatives de ce dernier, elle est ici étudiée comme une technique de gouvernement. Conçue pour retisser des liens sociaux, moraux ou politiques supposément défaits, en façonnant l’engagement, la « civilité » ou le « civisme », ou encore les sociabilités locales, elle vise à produire de « bons citoyens » ou « bonnes citoyennes ». On interroge finalement la façon dont la participation à l’ordre peut ou non être comprise, selon les contextes dans lesquels elle s’ancre, comme une participation conservatrice, c’est-à-dire contribuant à la reproduction de l’ordre, non pas seulement sécuritaire, mais social et politique.

“Participation in law and order” refers to the mobilization of volunteers and non-professionals for carrying out security or defense missions, whether or not the public authorities tolerate, approve, or even initiate them. This special issue proposes to study participation in law and order as a governmental technique, far from weakening states’ prerogatives. Designed to strengthen supposedly broken social, moral, or political ties, by shaping commitment, “civility,” “civic-mindedness,” or even local sociability, this kind of participation mainly aims to produce “good citizens.” Eventually, we question the way in which participation in law and order can (or cannot) be understood, according to the contexts and its social roots, as a conservative participation, i.e., how it may contribute to the reproduction of the social and political order, beyond public security policies.

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