Les amis qui n’apparaissent pas sur les photos

Fiche du document

Date

2020

Discipline
Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Collection

Cairn.info

Organisation

Cairn

Licence

Cairn




Citer ce document

Simonetta M. G. Adamo, « Les amis qui n’apparaissent pas sur les photos », Journal de la psychanalyse de l'enfant, ID : 10670/1.725ncu


Métriques


Partage / Export

Résumé Fr En

Je décris dans cet article le traitement psychanalytique d’un garçon de 14 ans qui souffrait d’une forme moyennement grave du syndrome d’Asperger. Cet adolescent avait quantité de compagnons imaginaires qui le protégeaient contre ses angoisses catastrophiques d’anéantissement, mais qui en même temps interféraient avec sa capacité d’établir des relations significatives avec des êtres humains. Tandis que sa relation avec la thérapeute regagnait peu à peu la vitalité et l’importance qu’il avait originellement investies dans son monde parallèle fantasmatique, les compagnons imaginaires s’évanouirent. Son imagination devient alors plus étroitement liée à sa réalité intérieure et aux processus créatifs. Une revue de la littérature psychanalytique sur les compagnons imaginaires est proposée et il est suggéré que le concept d’un mécanisme d’autoprotection peut s’appliquer de manière utile pour comprendre les fonctions remplies par ce fantasme pour le patient. On envisage également l’aspect addictif de ces constructions et il est suggéré qu’elles apportent une « alliance douteuse » contre les douleurs de la dépendance.

In this paper I shall describe the psychotherapeutic treatment of a 14-year-old boy, who suffered from a moderately severe form of Asperger’s syndrome. This adolescent had a multiplicity of imaginary friends, which protected him from catastrophic anxieties of annihilation, but at the same time interfered with the possibility of establishing meaningful relations with human beings. As the relationship with the therapist gradually gained the vitality and importance originally invested in his parallel fantasy world, the imaginary companions simultaneously faded away. His imagination then became more closely connected to inner reality and to creative processes. The psychoanalytic literature on imaginary companions is reviewed, and it is suggested that the concept of a self-protective device could be usefully applied to understanding the functions that this fantasy performed for the patient. The addictive quality of these constructions is also considered, and it is suggested that they offered a “doubtful alliance” against the pains of dependency.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en