L’entreprise d’aujourd’hui face à un changement de paradigme organisationnel : le Chief Happiness Officer : un nouveau levier pour la promotion du bonheur au travail ?

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27 novembre 2019

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Évolution du rapport salarié/travail Environnement professionnel perturbé Nouvelles attentes des salariés envers leur entreprise Chief Happiness Officer Bonheur au travail Injonction au bonheur


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Sylvie Gesson, « L’entreprise d’aujourd’hui face à un changement de paradigme organisationnel : le Chief Happiness Officer : un nouveau levier pour la promotion du bonheur au travail ? », Dépôt Universitaire de Mémoires Après Soutenance, ID : 10670/1.72qut9


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Depuis le début des années 2000, nous assistons à une recrudescence d’écrits sur le thème du « bonheur au travail » et à l’émergence dans les entreprises françaises du Chief Happiness Officer, un nouveau poste fortement médiatisé, qui a cristallisé l’attention du grand public sur ce concept.En effet, l’entreprise semble montrer qu’elle s’intéresse aux facteurs identifiables ou non susceptibles d’avoir une influence sur la qualité de vie et le bien-être des salariés sur leur lieu de travail. Mais dans quelle mesure l’intégration d’un Chief Happiness Officer peut-il représenter un levier pour la promotion du « bonheur du travail » et répondre ainsi aux attentes des dirigeants français et par là même à celles de leurs salariés ?Si l’apport culturel des penseurs et érudits des siècles passés semble porter ses fruits et inviter l’homme à se construire en tant que citoyen responsable du rôle qu’il joue au sein de la société, il semble manifeste que l’entreprise s’est appuyé sur l’éclairage de ces approches historique, sociologique, philosophique et psychologique des liens entre bonheur et travail pour affuter son discours sur le rapport du salarié d’aujourd’hui à son travail.Né aux États-Unis dans les start-up de la Silicon Valley, le Chief Happiness Officer est arrivé en France début 2016 dans un environnement professionnel perturbé, symptomatique d’attentes spécifiques liées à l’épanouissement individuel et de réalisation de soi dans le travail.Mais le Chief Happiness Officer est-il en mesure de répondre aux promesses qu’il induit sans prendre le risque de décevoir ? Peut-il porter à lui seul la responsabilité de ce challenge ?L’étude d’un corpus d’articles publiés de 2016 à mi 2019 a permis de constater qu’après plusieurs années durant lesquelles le poste de Chief Happiness Officer a été présenté comme une solution au bonheur au travail, un renversement semble apparaître au regard de la deuxième moitié de l’année 2018 et de 2019. En effet, apparaissent de plus en plus des critiques dénonçant un poste hybride aux contours flous : limites et freins idéologiques, dangers de l’injonction au bonheur, notion de bonheur au travail construite sur une conception utilisatrice qui sert l’entreprise, autant de critiques toujours vivaces envers un métier toujours à l’heure actuelle en recherche de légitimité.

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