2014
Cairn
Jacqueline Assaël, « Le verset 4, 2 de la Deuxième Épître aux Corinthiens : un raisonnement sur le mode du « selon que » », Revue de philologie, de littérature et d'histoire anciennes, ID : 10670/1.77lghy
Tout au long de la tradition exégétique, les traductions et les commentaires des versets 4, 1-2 de la Deuxième Épître aux Corinthiens font entrer ce passage en contradiction interne avec la doctrine typiquement paulinienne de la justification par la grâce. Car l’apôtre semble se vanter de ses mérites personnels. Mais cette interprétation n’est autorisée que par la sous-évaluation du poids syntaxique pris par la conjonction καθώς introduite dans le verset 1. Ce terme définit en effet un point de vue transcendant selon lequel les actes de Paul et de ses compagnons sont réhabilités. Le texte illustre ainsi l’idée d’une superposition de deux plans, l’un humain, l’autre divin, sous l’angle desquels la valeur des comportements est appréciée différemment, selon les critères de la morale ou de la grâce.