Théorie et enseignement de l’antithèse rhétorique en Grèce depuis l’époque classique jusqu’aux débuts de la période byzantine

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2018

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Régis Caruso, « Théorie et enseignement de l’antithèse rhétorique en Grèce depuis l’époque classique jusqu’aux débuts de la période byzantine », Revue de philologie, de littérature et d'histoire anciennes, ID : 10670/1.7a4wjb


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L’histoire de la théorisation de l’antithèse fait apparaître les apports conjoints de la rhétorique et de la philosophie. En effet, si c’est à partir de travaux rhétoriques antérieurs qu’Aristote élabore sa définition de ce procédé, il le met aussi en rapport avec sa dialectique et en fait un instrument propre à exprimer le raisonnement rhétorique. Mais avec les progrès d’une rhétorique organisée selon les tâches de l’orateur, l’antithèse rejoint le seul domaine de l’expression et prend place parmi les figures, où ses formes se diversifient en vue de nouveaux effets. C’est le Ps.-Hermogène du De inuentione (Patillon, Corpus rhetoricum, III) qui, renouant avec la tradition philosophique, rapproche la forme antithétique d’un des raisonnements fondamentaux du stoïcisme, le « cinquième indémontrable ». Mais au-delà de recouvrements théoriques successifs se révèle une certaine continuité doctrinale assurée par une démarche syncrétique qui se manifeste encore tardivement dans un De figuris orationis proto-byzantin des ve- vie siècles (Spengel, Rhetores Graeci, III, p. 110-160).

Theory and Teaching of rhetorical Antithesis in Greece from the Classical period to the beginning of the Byzantine eraThe history of the theorisation of the anti­thesis shows joint contributions of both Philosophy and Rhetoric. The Aristotelian definition of the antithesis was certainly based on earlier rhetorical works. Aristotle however brings it in relation with his own dialectics and views it as a tool for rhetorical reasoning. As rhetorics came to be structured according to the five duties of the orator, the antithesis tended to be only considered as a stylistic device and as a figure of speech; this process gave rise to various forms of antitheses which corresponded to newly defined goals. It is only when the Pseudo-Hermogenes and his De inuentione (Patillon, Corpus rhetoricum, III) established new connections between the rhetorical and the philosophical traditions, that the antithetical form was brought into relation with one of the fundamental arguments of Stoicism, the so-called “fifth indemonstrable form”. Despite several theoretical overlaps, doctrinal continuity was guaranteed by a syncretic approach still perceivable in a proto-Byzantine De figuris orationis dating from the 5th-6th centuries CE (Spengel, Rhetores Graeci, III, p. 110-160).

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