24 juillet 2019
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Françoise Poujoulet, « Femmes étrangères victimes de violences conjugales en France : la triple peine », Revue de l’Institut de Sociologie, ID : 10670/1.7bx7m9
En France, les femmes étrangères victimes de violences conjugales, en rompant la vie commune avec leur époux, risquent de perdre leur droit au séjour. Si elles sont en capacité de prouver les violences dont elles ont été victimes par des plaintes, des certificats médicaux, elles peuvent espérer obtenir un titre de séjour. Malheureusement, souvent ces preuves sont absentes, car ces femmes sont dans des situations qui ne leur permettent pas de rassembler les éléments nécessaires. Quand les preuves font défaut, les avocats et les associations qui les accompagnent mettent en place des stratégies spécifiques pour obtenir une régularisation en s’appuyant sur d’autres critères qu’elles peuvent remplir. Ce faisant, ils passent sous silence les violences conjugales, ces femmes ne sont jamais reconnues comme victimes et leurs conjoints violents jamais sanctionnés.