27 septembre 2016
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Brigitte Friquet Vergnes, « Une correspondance familiale lors de l'expatriation d'un enseignant en Haute-Volta, en 1945 : le rôle du père », Dépôt Universitaire de Mémoires Après Soutenance, ID : 10670/1.7ddi2j
La découverte d’une centaine lettres familiales écrites pour la majorité ou reçues entre 1931 à 1949 accompagnée de plusieurs photos, dessins, a permis de mettre en valeur une trentaine de lettres qui se détachent du corpus par leur contenu, mais d’autres courriers des années suivantes sont aussi dignes d’intérêt. Ces lettres expédiées de différents lieux par avion sont pour la plupart accompagnées de leur enveloppe timbrée. En effet, il s’agit de lettres écrites d’un mari, Jean-André Vergnes, qui se rend à Ouagadougou (Haute-Volta actuel Burkina Fasso) à son épouse, Brigitte née Brigida Bilbao y Bilbao épouse Vergnes, restée à Agen (Lot-et-Garonne, France) entre la date de son départ en novembre 1945 et l’arrivée de la famille vers fin février 1946. On suppose cette date de fin février car il n’y a plus de courrier après celui du 19 février, et une autre correspondance recommence en 1948, moment d’un autre temps de séparation de la famille. À la fin de la Seconde Guerre mondiale, il était nécessaire pour la France de réorganiser ses colonies et les ministères proposent des différents postes à des fonctionnaires de la Métropole. L’expatriation est une aventure compliquée d’un point de vue logistique, psychologique et devient encore plus complexe quand elle s’effectue en famille. Mais un réseau existait déjà en AOF pour les fonctionnaires arrivants. Dans cette correspondance familiale, le père séparé de sa famille pendant plusieurs mois de 1945 à 1946 va, à travers ses lettres, décrire son voyage, de son futur lieu de vie. Mais il ressort aussi de ses lettressurtout sa préoccupation permanente pour organiser de loin la vie quotidienne de son épouse et de ses enfants qui doivent faire face à des difficultés importantes (retard des virements bancaires, délais postaux, prix des produits alimentaires en augmentation, etc.). On constate, au fil des lettres d’André, même si les lettres en réponse sont manquantes, que malgré l’absence et l’éloignement important, le père conserve son rôle et sa place dans la famille comme père éducateur, père gestionnaire et père protecteur.