10 mai 2011
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Anne-Claire de Gayffier-Bonneville, « L’intervention en Somalie 1992-1993 », Revue historique des armées, ID : 10670/1.7dw21i
En janvier 1991, Siyad Barré quitte le pouvoir en Somalie sous la pression des opposants organisés en multiples factions. Avec la fin du régime de Barré, la guerre civile s’installe durablement dans le pays. Les populations fuient les massacres et les pillages. Les circuits d’approvisionnement sont totalement désorganisés et la population commence à mourir de faim. La communauté internationale ne prend la mesure de la crise somalienne que très tardivement. En avril 1992, le Conseil de sécurité créé la première mission de l’ONU en Somalie mais celle-ci est incapable de remplir sa tâche. En décembre, une nouvelle réunion du Conseil de sécurité décide de l’envoi d’une force de 38 000 hommes, l’UNITAF, chargée d’établir un environnement sûr pour acheminer l’aide humanitaire. L’opération « Restore Hope»menée par l’UNITAF est plutôt un succès. En mars 1993, l’UNITAF cède la place aux forces de l’ONUSOM II. Au printemps, il apparaît que l’engagement de l’ONUSOM II a changé de caractère et s’est transformé en une lutte partisane contre l’un des leaders somaliens, le général Aïdid. Lorsque le 3 octobre, les Américains perdent 18 de leurs hommes dans Mogadiscio, le président Bill Clinton choisit de retirer ses troupes de Somalie. L’échec de l’intervention de l’ONU en Somalie a généré de nombreuses analyses afin qu’une telle situation ne se reproduise pas.