Les Centaures, un mythe du masculin violent

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Les Centaures sont des êtres doubles. Ils ne sont pas seulement assemblés comme homme et cheval, mais ont aussi une nature duelle. Ils peuvent être des figures de sagesse et des guérisseurs, mais sont aussi des hommes violents et des violeurs. Bien plus que l’identité féminine, l’identité masculine est clivée, entre l’animalité de l’étalon et la paternité civique. Loin d’être le fruit d’une longue évolution, cette polarité sociale est l’œuvre de la culture et du développement récent. Elle est donc relativement précaire. Avec l’effondrement du patriarcat dans le monde post moderne, le pôle refoulé de cette configuration émerge à nouveau, par le biais d’une nature animale symbolisée par le cheval. La pathologie décompense brutalement comme dans le mythe par le viol collectif, inconnu du reste du monde animal, tel un témoignage d’une impuissance à être en relation sans avoir recours à la violence.

Centaurs are double beings. Not only are they joined together as man and horse, but they also possess a dual nature. They are figures of wisdom and healers, but are also violent men and rapists. Far more than the feminine identity, the masculine identity is split, along the lines of stud animalism and civic paternity. Far from being the fruit of prolonged evolution, this social polarity is the work of culture and recent development. Therefore it is relatively precarious. With the sinking of patriarchy on the postmodern plane, the repressed pole in this configuration emerges again, through an animal nature symbolized by the horse. As in the myth, pathology breaks in as gang rape, unknown in other animal species, as a testimony of an incapacity for relationship that resorts to violence.