2011
Cairn
Gilles Candar, « Jean Jaurès et le réformisme », Histoire@Politique, ID : 10670/1.7fted5
Le congrès de la SFIO tenu à Toulouse en 1908 est interprété comme le moment de la « synthèse jaurésienne », celui où le tribun valide le déni du réformisme, pour une rigidité doctrinale toujours maintenue par le parti au XXe siècle. Mais ce sont les termes mêmes, ceux de réforme et de révolution, qu’il faut réévaluer, à l’aune du vocabulaire des acteurs et de Jaurès. Entre les deux méthodes, la contradiction n’est pas systématique: le souvenir de la Révolution française fonde l’espoir d’un bouleversement social, mais les possibilités de la démocratie parlementaire légitiment également la poursuite immédiate de réformes, sans que les deux mouvements ne s’opposent.