29 septembre 2019
©Direction de l'Image et de l'Audiovisuel/EHESS/2019
Laura CENTEMERI et al., « Réparer la nature - Festival ALLEZ SAVOIR », Canal-U, la vidéothèque de l'enseignement supérieur, ID : 10670/1.7fxn9z
Réparer la natureAvec: Andréa Benvenuto Laura, Centemeri, Sline Vennetier Moderateur: Janne Barbot S’agissant des humains et de leur milieu, la table-ronde explore ce que « réparer » veut dire, en interrogeant les manières de définir un « état antérieur » à retrouver, les éléments qui l’ont altéré, et les moyens d’y faire face. À partir de situations concrètes est explorée la variété de formes de mobilisations qui visent à réparer le dommage environnemental, tout en donnant une interprétation différente de ce que cela implique. Les sens du réparer s’avèrent alors multiples. Il ne s’agit pas toujours de revenir à un état antérieur et d’effacer la trace du dommage, mais de remédier, de retisser des liens, de régénérer, de rendre à nouveau capable, de revendiquer, ou de réhabiter. Se dégagent alors les contours d’un environnementalisme du réparer qui demande à ce qu’on prenne soin de la terre et des humains qui l’habitent, tout en dénonçant les injustices d’un modèle économique qui ruine les écosystèmes au nom d’une croissance qui ne bénéficie qu’à une minorité des habitants de la planète. Quand la notion de réparation est appliquée au corps et au fonctionnement humain, est proposé également d'interroger, à travers le cas de la surdité, la diversité des définitions de ce qui est à réparer et des voies à emprunter pour y parvenir. Depuis les technologies réadaptatives (en particulier l'implant cochléaire) visant à remédier à la surdité, considérée comme déficience de l'individu, jusqu'aux collectifs de personnes sourdes cherchant réparation du dommage causé par ces technologies, les représentations, les valeurs et les expériences mobilisées autour de la surdité peuvent s’avérer éminemment variables et conflictuelles.