Entretien avec l'archéologue Pierre-Marie Blanc à propos de son parcours professionnel et de son expérience au sein de l'Institut français du Proche-Orient

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Très tôt, Pierre-Marie Blanc a été passionné par l'archéologie. Il dirige actuellement plusieurs chantiers de fouilles en Syrie, où il a travaillé plus de 25 ans. Il expose d'abord son parcours, de ses études d'histoire des arts et d'archéologie à Tours à son entrée au CNRS en 1984, alors qu'il se destinait plutôt à être conservateur de fouilles. C'est sa rencontre avec Jean-Marie Dentzer, orientaliste et historien de l'antiquité classique, qui va l'orienter vers l'archéologie au Moyen-Orient. L'archéologue explique le rôle de l'Ifpo, véritable interface avec les archéologues français en leur fournissant le matériel nécessaire aux missions archéologiques de passage. Il se déplace tout d'abord régulièrement en Syrie (2 à 3 fois par an) avant de devenir le Secrétaire Général de l'Institut français d'archéologie du Proche-Orient (IFAPO) en 1996 au moment où Jean-Marie Dentzer en devient le directeur. A cette époque-là, il parcourt 50 000 Km par an, à travers la Jordanie, la Syrie et le Liban alors qu'il loge à Damas. Ses différentes expériences professionnelles soulignent la dimension diplomatique du métier d'archéologue. En effet, il explique comment il se déplaçait au sein du pays, quelles étaient ses relations avec les institutions syriennes et les ouvriers locaux aidant aux fouilles et la difficultés à mener certains chantiers à cause des conflits locaux. Il a participé par exemple au sauvetage de la bibliothèque de Beyrouth pendant la guerre. Durant cette période, les aspects administratifs de son travail dominent et il doit quitter en grande partie le terrain même si il est sollicité régulièrement en tant que céramologue.