2020
Cairn
Florence Orwat, « Madame de Sévigné et la tradition des exercices spirituels. Enjeux autour de l’hygiène de vie et du souci de soi », Dix-septième siècle, ID : 10670/1.7kwwho
Cet article se propose de mettre au jour l’inscription de Madame de Sévigné dans la tradition philosophique étudiée par P. Hadot. Il s’agit d’abord de souligner la place qu’occupe, dans l’existence de la marquise, une série d’exercices parfaitement codifiés, lesquels dessinent les contours d’une « manière de vivre » chrétienne. Il s’agit ensuite de montrer que les lettres se font le lieu d’une introspection sans concession. On ne saurait s’en étonner chez une admiratrice des moralistes chrétiens. Mais la lecture de Sénèque, de La Vie des Pères du désert, de La Vie d’Origène, de La Vie de Théodose lui fit aussi rencontrer la tradition de l’examen de conscience dont l’épistolarité représente une modalité majeure. Dès lors, se posait la question des vertus protreptiques d’une telle pratique, régulière de surcroît. Si l’augustinisme de la marquise est solidement acquis, d’autres influences nourriraient sa spiritualité.