2020
Cairn
Aziz Mebarek, « L'environnement s'améliore pour le private equity au sud de la Méditerranée », Revue d'économie financière, ID : 10670/1.7lwlxa
Les défis de la démographie et de l'emploi auxquels est confronté le continent africain dans son ensemble ne peut être relevé que par le développement du secteur privé à travers la création d'entreprises et le développement de celles déjà établies qu'elles soient TPE, PME, ETI ou grands groupes. L'offre relative au financement des entreprises africaines, encore essentiellement bancaire, a vu l'émergence depuis deux décennies de la microfinance dédiée aux TPE (dont l'évolution a été spectaculaire boostée par le digital), les fonds de private equity et plus récemment de venture capital.L'apport financier et stratégique des fonds de private equity et de capital-risque aux entreprises africaines, conjugué à leur contribution au renforcement de la gouvernance des sociétés de leur portefeuille et à la mise en œuvre de leur plan de croissance organique et externe, est indiscutable. C'est pour cela que qu'il est essentiel que les métiers du private equity et du capital-risque bénéficient de toute l'attention des pouvoirs publics en Afrique, pour favoriser la levée de leurs fonds, le déploiement de leurs capitaux sous gestion et la liquidité de leur portefeuille à travers des dispositifs réglementaires et fiscaux incitatifs, aux standards internationaux. Il convient également d'assurer une supervision ad hoc pour la protection des actionnaires des fonds. Les réalisations tangibles de plusieurs acteurs de référence dans le private equity et le capital-risque en termes de création de valeur et d'impact économique, social et environnemental sur ce continent doivent également leur permettre de continuer à bénéficier de la confiance des institutions de développement bilatérales et multilatérales et de retenir l'attention d'acteurs institutionnels et privés africains et européens. Classification JEL : G24, O16, O55.